top of page

Je déteste le mot "souvenir".
Il nous renvoie au passé , à tout ce qui est derrière nous.
Les souvenirs positifs me font mal au coeur car ils n'ont duré qu'un bref instant. J'aurais aimé les prolonger pour que le bonheur soit là plus longtemps.
Quand aux souvenirs malheureux, je préférais les oublier voir même les supprimer.
On ne devrait se souvenir de ces choses là. Car quand on y pense on ressent toujours cette tristesse au fond de nous. On se demande :
Pourquoi ai-je agi comme cela ? Pourquoi a-t-il fait cela ? Pourquoi m'a-t-il menti ?
Des tonnes de pourquoi se bousculent dans ma tête.
Mais ce qu'il y a de pire avec les souvenirs c'est qu'ils ne se reproduiront pas. Cela reste des images gravées dans nos têtes qui s'effacent avec le temps.

 

J'en ai assez d'être cette fille sans caractère qui se laisse toujours faire.
Cette fille qui ferme sa gueule à chaque remarques ou moqueries.
J'aimerai être l'une de ces filles qui avec un simple regard ou une simple parole ont tout le monde à leurs pieds.
Pourquoi ? Suis-je si différente que ça ?
Je suis comme toutes les jeunes filles de mon âge pourtant : des mains , des cheveux, des yeux.
Mais nous sommes dans une génération où tout le monde parle sur tout le monde.
J'aimerai partir loin. Très loin. Là où la vie ne se résume pas au mot moquerie. Là où tout le monde est beau et gentil.
Un monde malheureusement qui n'existe pas sauf dans mes rêves les plus lointains.

 

Moi, je crois qu'on garde toute sa vie, en soi, l'enfant qu'on a été. On a beau l'habiller de sérieux, de principes, de responsabilités ou d'insouciance, il est là, et vous regarde de son regard d'avant. Vous ouvrez la fenêtre, il passe ; il sommeille dans cette odeur, danse derrière les yeux fermés, rit entre les larmes et quand on l'attend le moins, un vent le porte jusqu'au coeur.
 

La nuit quand on ne dort pas les soucis se multiplient, ils enflent, s'amplifient, à mesure que l'heure avance les lendemains s'obscurcissent, le pire rejoint l'évidence, plus rien ne paraît possible, surmontable, plus rien ne parait tranquille. L'insomnie est là face sombre de l'imagination. Je connais ces heures noires et secrètes. Au matin on se réveille engourdi, les scénarios catastrophes sont devenus extravagants, la journée effacera leur souvenir, on se lève, on se lave et on se dit qu'on va y arriver. Mais parfois la nuit annonce la couleur, parfois la nuit révèle la seule vérité; le temps passe et les choses ne seront plus jamais ce qu'elles ont été

- Ça va E ?
- Pas trop.
- Habille toi, on sort.
- A 3 heure du mat' , tu es fou toi.
- J'arrive chez toi, descend.
- Putain, Bryan j'en ai  marre de descendre par la fenêtre.
- Allez tu as l'habitude.
- Mon père m'a entendu et veut pas.
- Moooh la ptite fille à son papa. Tu lui obéis au doigt et à l’œil.
- Oui, mais pas ce soir.
- On va ou E ? Sur la falaise ?
- Oui j'pourrais sauter. Vu que j'suis pitoyable et que j'ressemble à rien. Donne une cigarette.
-  E j'déteste quand tu fumes ça te ni.q.ue. Et ferme la tu es une beauté.
- Bah c'est le but.
- Tu es co.n.ne. Tu sais que j'ai envie de t'embrasser tendrement et ne plus jamais te lâcher ? J'en ai tellement envie je peux ?
- On ne demande pas à une fille si on peut l'embrasser Bryan, on le fait.
- Tu vas me repousser.
- Tu veux savoir ? Je t'aime sal idiot.
- Moi aussi.
- Bah voilà Bryan c'est pas compliqué.
    

-Vous allez me faire l'amour maintenant ?
- Je ne fais pas l'amour je ba.i.se ...violemment

© 2023 by MATT WHITBY. Proudly created with Wix.com


 
bottom of page